Découvrez Georges Malbrount et ses partenaires dans la promotion de la propagande saoudienne et émiratie
Sur la campagne politique, diplomatique et militaire incluant «Qatar Papers»
a) Après le printemps
arabe et la victoire de Mohamed Morsi en Egypte, les monarchies wahhabites sont
entrées dans une phase de peur hystérique (à cause de la possibilité que la
population réclame la liberté et la démocratie, ce qui laissera les monarchies
absolutistes et médiévales qui commandent à Ryad et Abu Dhabi les mains vides),
de colère (parce qu'ils perçoivent toute critique substantielle de leurs
actions comme une arrogance indue) et de frustration de leur volonté de
grandeur et d'oppression, transformées en un énorme engagement militaire,
technologique, d'espionnage, répressif, médiatique et propagandiste. Dans cette
lutte, lancée par les familles Al Sa'ud et Al Nahyan, il n'y a rien de
religieux mais, au contraire, celle-ci est motivée par la nécessité d'une sécularisation
forcée et incontournable des privilèges de la Couronne ;
b) Dans cette
bataille, les Wahhabites savent qu'ils peuvent compter sur des forces, telles
que les États-Unis et Israël, qui ont la même manière de mener leur politique,
la société et l'économie, même si, officiellement, ce sont toujours des
démocraties parlementaires. Les services secrets qui peuvent contrôler tout et
tout le monde, et réduire à néant toute forme de critique, sont la
caractéristique commune de tous ces régimes. Mais, ils commettent, tous
ensemble, une grave erreur lorsqu'ils se tournent vers l'Europe (et pas
seulement vers l'Union européenne) : ils croient que toutes les élites de ces
pays travaillent et pensent comme les leurs et que les campagnes de propagande,
l'espionnage et l'intimidation peuvent changer la ligne politique des nations
comme la France, en Allemagne, le Royaume-Uni et l’Italie - ce qui n'est pas
vrai ;
c) Dans ce
contexte, « Qatar Papers » représente à peine un léger mouvement d'échecs. Qui
pourrait constituer, dans la perception des monarchies wahhabites, l'étape
nécessaire pour changer la stratégie, l'attitude et la ligne de ces pays, les
rendant plus enclins à coopérer avec l'Arabie saoudite, l'Égypte et les Émirats
arabes unis. C'est probablement la raison pour laquelle la famille Al Thani, à
Doha, ne réagit pas avec une contre-campagne ou avec une procédure judiciaire.
Ils ont ponctuellement avancé leurs pions dans le jeu auquel Mohamed Bin Zayed
Al Nahyan ou le prince Turki Faisal croit jouer ;
d)
En prenant une vue globale de la situation, la possibilité que – considérant
l’échec de la stratégie des Qatar papers, des pages web du Global Watch
Analysis et du CEMO, des conferences communes avec Marine Le Pen et des
publcations continuelles sur des portails web que quasiment personne ne lit,
l’avenir est beaucoup plus inquiétant si Riyadh et Abu Dhabil commencent à
réfléchir à s’orienter vers l’option militaire. Avec pour corollaire de
sérieuses et imprévisibles conséquences sur l’équilibre politique, économique
et social du monde.
e) Notre travail
montre qu'il vaudrait mieux s'opposer à la grande opération médiatique et de
propagande, pour que l'opinion publique, l'industrie, le système financier et
la politique en Europe occidentale prennent pleinement conscience de ce qu’il
se passe.
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